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Les critiques de l'Archichancelier
1 mars 2007

APOCALYPTO

Pour commencer, je soutiendrais toujours le travail de Mel Gibson. Pour tout dire (et rien que pour ça j’ai toujours droit à des critiques un peu bidons), à mes yeux cet homme est un visionnaire. J’aime ce genre de cinéastes un peu fous, ultras audacieux, jamais prétentieux, qui n’ont pas peur des clichés et qui n’hésite jamais à faire usage d’une simplicité relativement prononcée pour accomplir une œuvre (la simplicité est d'ailleurs une valeure qui se perd dans ce monde là...). Et c’est d’ailleurs grâce à ces hommes là que je considère le cinéma comme étant l’art le plus remarquable et le plus passionnant qui soit.

Peu importe ce que s’empresseront de dire ses détracteurs concernant Mel Gibson (je pense notamment à cette tendance qu’ont les journalistes à le discréditer et a porter des jugements quant à ses problèmes avec la bouteille ou a le faire passer pour un raciste parce que ceux-là n’ont pas su interpréter le réel contenu de ses films), son incroyable vision du cinéma, son sens de l’humour et son habileté à divertir le public font de lui un remarquable cinéaste, toujours au top de sa forme et nous livre donc ici avec Apocalypto son œuvre la plus aboutie de sa carrière.

Bref. Concernant le film maintenant, oui les dialogues sont en dialectes Maya, ce qui au passage ne fait que renforcer l’authenticité de l’œuvre, un peu à l’image du choix des acteurs (on saluera au passage leur interprétation absolument impeccable, sincère et toujours très crédible et ce malgré un curriculum vitae  pas forcément bien remplie), et puis cette authenticité n’est pas sans rappeler La Passion du Christ qui était interprété en latin et en araméen. Cependant, malgré ce fait le réel langage du film est Hollywoodien, la langue natale de Mel Gibson, mais bien sûr dans le bon sens du terme. Je ne parle pas de ce cinéma manipuler par de misérables producteurs toujours très avides de pouvoir, là je fais allusion au très bon cinéma Hollywoodien, bien entendu.

Avec La Passion du Christ, déjà cité plus haut, Mel Gibson avait déjà prouvé  que le travail accompli et l’envergure du monumentale Braveheart n’avaient pas été qu’un simple coup de veine, comme le faisait si bien remarquer certains de ses détracteurs Américains de l’époque. Et aujourd’hui, Apocalypto accentue ce sentiment et montre la capacité de Gibson  à réaliser un film totalement à part et qui plus est  parfaitement exécuté, et ce du début à la fin du film, on a jamais droit à un quelconque relâchement de la part de son créateur, le tout est toujours très homogène.

Toujours concernant Apocalypto, Mel Gibson a une fois de plus choisi de s’intéresser à une civilisation violente, la culture Maya durant une période non spécifié. Néanmoins, si l’on s’en réfère à l’histoire, l’action semble se dérouler aux alentours de 1517 étant donné le débarquement Espagnol lors du dernier plan séquence. Avec l’aide de Farhad Safinia, Mel Gibson  nous délivre ici une structure de format standard étendue sur trois principaux actes : une introduction, un voyage au cœur de la civilisation Maya et une traque assez barbare, le tout bien sûr parsemé d’affronts. (Attention petit spoiler) L’attaque initiale conclu avec le héros, patte de jaguar, faisant face à l’exécution de son père, scène qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler Conan le Barbare (film très cité par rapport à Apocalypto dans la presse américaine).

Peu après cette introduction et une longue marche, nous voilà en plein cœur de cette fameuse civilisation Maya et pour continuer dans les similitudes cinématographiques on pourra faire ici quelques rapprochements avec un certain épisode de Mad max. Arrivé à la fin de ce deuxième acte on pourrait croire que la violence est devenue l’axiome central au sein des diverses réalisations de Mel Gibson. Il est vrai que la brutalité dans Apocalypto est tellement implacable et extrême que ça passe parfois au-delà de l’horreur pour arriver à une sorte de comédie grotesque (toujours dans le bon sens du terme évidemment). Mais faire passer tout ça pour excessif ou gratuit serait largement sous-estimer le sérieux de Mel Gibson, déjà un peu trop décrié (là on tombe dans l’excès par contre).

Mis à part cette violence tout du long, l’une des forces majeures du film réside dans le fait qu’il soit très cinétique, le résultat est à couper le souffle ! Le tout est musclé, viscéral, poignant et dramatique tout en étant très pondéré.

Enfin bref. Certes les fans des précédentes réalisations de Mel Gibson n’apprécieront peut-être pas forcément l’œuvre ici présente mais une chose est sûre, avec Apocalypto on ne peut que reconnaître le talent et la maîtrise du Monsieur, et il encore plus sûr que Mel Gibson n’a plus rien à prouver. Un pur chef D'oeuvre du genre.

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